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Avec l’OL Vallée, l’empire de Jean-Michel Aulas ne cesse de grandir



A la tête de l’OL depuis 1987, Jean-Michel Aulas érige au fil des années un véritable empire à Lyon. Stade privé, transferts juteux, l’ASVEL, infrastructures dernier cri, foot féminin… Le club Rhodanien poursuit sa croissance avec l’OL Vallée, un complexe gigantesque qui va à n’en plus douter rapporter gros dans les années à venir.


L’OL Vallée, une ville dans la ville


Si la crise sanitaire a refroidi de nombreuses entreprises à investir, ce n’est le pas le cas de l’Olympique Lyonnais et de son patron Jean-Michel Aulas. En effet, L’OL a poursuivi ses investissements malgré des pertes estimées à 50,6 millions d’euros sur les six derniers mois de l’année 2020. Et cette dernière folie se nomme l’OL Vallée. Une ville dans la ville autour du Groupama Stadium à Decines-Charpieu constituée d’un pôle de loisirs, d’une académie de tennis ainsi qu’une Arena de 16.000 places pour accueillir de nombreux événements sportifs et culturels de la métropole Lyonnaise.

« Le site d’OL vallée représente ce qu’il y a de mieux en matière d’équipement »Jean-Michel Aulas, président de l’Oympique Lyonnais

Cet immense complexe de 23 250 m², qui devrait ouvrir ses portes en mars 2021, sera l’un des plus grands pôles de loisirs français. Il accueillera pas moins de 17 enseignes dont un complexe multisports, un bowling, un surf park, des terrains indoor de foot, padel et badminton, une salle de café-théâtre, de nombreuses activités de divertissement (escape game, réalité virtuelle, bowling…) ainsi qu’une dizaine de bars et restaurants. Un véritable village autour du stade ouvert tous les jours qui risque d’être une machine à cash les soirs de match.

Les Présidents de la Fédération Française de Tennis Bernard Giudicelli et de l’Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas, Laurence Fautra, Maire de Décines, Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga lors de la création de la All In Academy


Ce projet d’envergure prendra un nouveau tournant fin 2022 avec l’apparition d’une académie de tennis créée par Thierry Ascione et soutenue par Jo-Wilfried Tsonga. “Nous sommes particulièrement fiers de l’arrivée de la All In Academy à proximité immédiate des installations de l’Olympique lyonnais”, explique Jean-Michel Aulas. Elle comportera 22 courts en dur et en terre battue (14 outdoor et 8 indoor), un court central de 1500 places, quatre terrains de padel indoor et une piscine extérieure semi-olympique. Avec ces nouvelles installations exceptionnelles, Jean-Michel Aulas permet non seulement à la All In Academy de changer de dimension, mais aussi de développer sur ses terres le sport français en général.


Le point d’orgue de l’OL Vallée est prévu pour 2023 avec la construction d’une Aréna de 16.000 places. Un investissement de 140 millions d’euros qui découle de la fusion entre l’OL de Jean-Michel Aulas et l’ASVEL de Tony Parker. Ce stade 100% privé est censé accueillir de multiples événements culturels et sportifs dont les matchs d’Euroligue de l’ASVEL. Une aubaine pour le club de basket villeurbannais qui sera en capacité d’obtenir le statut de membre permanent pour dix ans. Mais Jean-Michel Aulas voit encore plus loin. L’homme d’affaire de 71 ans souhaite utiliser cette écrin pour accueillir à l’avenir un grand tournoi de tennis ATP, des championnats du monde de hand ou de basket ou encore des Jeux Olympiques.

Jean-Michel Aulas, patron de l’OL et Tony Parker, propriétaire du club de basket de Villeurbanne lors de l’officialisation entre les deux clubs lyonnais.



Des sources de revenus diversifiées


Avant d’être un grand club européen, l’OL c’est aussi un modèle économique et une stratégie sur le long terme. L’ancien patron du groupe informatique Cegid bâtit depuis plus de 30 ans un empire à Lyon glanant au passage sept titres de champion de France consécutifs entre 2002 et 2008. Inspiré du Bayern de Munich, ce modèle repose sur deux piliers fondamentaux : un grand stade privé comme élément central de la future OL Vallée et un centre de formation de haut niveau permettant de réaliser de gros transferts comme les ventes de Karim Benzema pour le Real Madrid, Corentin Tolisso pour le Bayern ou encore Alexandre Lacazette pour Arsenal.

« Le sport est un business comme les autres » Jean-Michel Aulas, président de l’OL en 2017

Le Groupama Stadium permet au club lyonnais de diversifier ses activités, surtout dans l’événementiel. En plus de la billetterie, cette enceinte ultra moderne de 59.000 places permet à l’OL d’accueillir d’autres grandes compétitions sportives, des spectacles ou encore des séminaires d’entreprises. Enfin, l’Olympique Lyonnais noue des partenariats comme avec le club de basket de l’ASVEL. Avec cet accord, le club rhodanien recevra les matchs d’Euroleague de LDLC ASVEL dans sa nouvelle Arena et profitera de l’image de Tony Parker pour développer la marque OL à l’international, déjà implantée avec la récente acquisition de la franchise de football féminin américain Reign FC. Cette diversification des revenus est sans doute la force de Lyon dans cette crise sanitaire. Malgré des pertes évidentes, la santé financière de l’OL reste saine, car la diversité des activités du groupe permettent de réduire les incertitude liées aux résultat sportifs ou à cette pandémie du Covid-19.


Un chiffre d’affaires de 420M en 2023


Et les choix de Jean-Michel Aulas portent leurs fruits puisque l’OL Groupe, la holding de l’Olympique Lyonnais, connait une forte progression de sa rentabilité. À l’occasion de la publication de ses comptes semestriels, le club a annoncé mi-février viser un chiffre d’affaires de 420 à 440 M€ à l’horizon 2023-2024. La société qui planchait initialement sur 400 millions a revu ses objectifs financiers à la hausse malgré la crise sanitaire. “Nous sommes prêts à repartir et même à relancer très fort pour 2022, 2023, 2024” a même confié le patron de l’OL dans les colonnes du Progrès.


L’OL Groupe devrait émarger un excédent brut d’exploitation « supérieur à 100 millions » contre 76,9 millions pour 2018-2019. Une hausse qui s’explique grâce à l’accord signé avec la compagnie aérienne Emirates pour la période 2020-2025 et des recettes estimées entre 42 et 45 millions d’ici 2024. Si l’OL s’est félicité de cette performance financière “historique”, c’est surtout grâce à un mercato estival très fructueux. Les transferts de Tanguy Ndombélé à Tottenham, Nabil Fékir au Betis Séville et Ferland Mendy au Real Madrid ont permis d’empocher 117 millions soit une hausse de 81% par rapport à l’année précédente. Autant dire que la santé financière de l’OL se porte bien et devrait connaitre un avenir radieux.



Journaliste

DE SPORTS

pIERRICK

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